• En 2014, le salaire net mensuel moyen d'un enseignant à temps plein s'élevait à 2 460 euros, secteurs public et privé sous contrat, personnels titulaires et non titulaires confondus, calcule la DEPP. A noter que, dans la note d'information du service statistique de l'Education nationale, sont compris parmi les non titulaires les "contractuels admissibles", c'est à dire les jeunes enseignants reçus au concours, durant leur année de formation à l'Espe et de stage en responsabilité. Le salaire net moyen des titulaires est de 2 490 €. Le salaire net des enseignants qui étaient déjà en fonction en 2013, a augmenté de 1,7 % en euros constants, 2 % pour les professeurs des écoles du fait du versement de l'ISAE de 400 € (elle est portée cette année à 1 200 €, ndlr).
    Toutefois, comparé à 2013, si on inclut dans le calcul les jeunes enseignants en nombre supérieur à celui des départs à la retraite, le salaire net moyen de la population enseignante, incluant les titulaires et les non-titulaires a "légèrement diminué", - 0,1 % en euros constants.
    La note d'information "La rémunération des enseignants du MEN en 2014" est téléchargeable ici
    Nasr LAKHSASSI

  • Paris, le 2 septembre 2016

    Une rentrée sous le signe de l'inquiétude et de la colère !

    Le SNUEP-FSU constate une fois de plus le décalage entre le discours de la ministre et la réalité des politiques menées. Alors que, pour la 4e année consécutive, les effectifs augmentent dans l'enseignement professionnel public, le nombre de PLP diminue. Ainsi entre 2012 et 2015, ce sont 3340 équivalents temps plein qui ont disparu pour financer des mesures desquelles l'enseignement professionnel public est exclu, notamment l'Education prioritaire ou la mise en place de la pondération en LEGT.

    À l'occasion de cette rentrée, le ministère multiplie les dispositifs : période d'accueil, orientation réversible, développement des 2ndes à champ professionnel, droit de retour en formation ou encore droit au redoublement dans son établissement sans moyens supplémentaires. Les enseignant-es sont donc sommé-es de mieux accueillir et de mieux faire réussir les jeunes dans des conditions de travail dégradées.

    Prétendant lutter contre le chômage des jeunes, le gouvernement poursuit un cap qui a pourtant prouvé son inefficacité : il tente toujours de développer l'apprentissage notamment dans nos établissements préférant ainsi répondre aux injonctions du patronat plutôt que d'investir massivement dans l'enseignement professionnel public. Ce choix injustifié favorise le mixage des publics dans la classe, en niant les besoins spécifiques des différents apprenant-es et en détériorant là encore les conditions de travail des enseignant-es.

    Les réformes successives de la taxe d'apprentissage continuent à asphyxier les établissements. la baisse de 30 % subie depuis 2 ans impacte directement le fonctionnement pédagogique des LP en détériorant la qualité des formations qui y sont dispensées.

    Le SNUEP-FSU dénonce avec force ces mesures et le manque criant de personnels pour encadrer et dispenser des formations de qualité aux 528 000 élèves scolarisés dans la voie professionnelle publique. 

    Lors de ce quinquennat, l'enseignement professionnel public n'aura pas bénéficié, et ne bénéficiera pas, de mesures ambitieuses pour permettre d'améliorer les conditions d'études des élèves et de travail des personnels. 

    Pour l'amélioration des conditions d'études des jeunes et des conditions de travail des personnels, pour des moyens supplémentaires à la hauteur des enjeux de l'enseignement professionnel public, le SNUEP-FSU appelle l'ensemble des PLP et CPE à se mettre en grève le 8 septembre. Il appelle également à signer l' "appel collectif pour l'avenir des lycées professionnels". 

     
    Le secteur communication du SNUEP-FSU

  • "Malgré les discours autour des 30 ans du bac professionnel, cette rentrée est très décevante", estime le Snuep-FSU devant la presse, mardi 30 août 2016. "Le ministère a budgétisé 2 000 élèves en moins et les crédits pédagogiques sont également en baisse. Depuis le début du quinquennat, aucune véritable mesure n'a été prise, ni pour les personnels, ni pour les élèves", résument Jérôme Dammerey et Sigrid Girardin, du secrétariat national. Concernant la possibilité de se réorienter à la Toussaint, "cela va créer de la frustration" car les filières en tension n'offriront "pas plus de places" en raison d'un faible taux de désistement.  Le Snuep-FSU réclame des moyens supplémentaires pour "dédoubler les classes" et un parcours de bac pro en 4 ans "utile pour certains, si on veut réduire le décrochage scolaire", ainsi que la possibilité de retourner en CAP après un bac pro.

     

    Nasr Allah LAKHASSI

     


  • En 2015, 281 000 contrats d'apprentissage ont été signés dans les secteurs privé et public soit une hausse de 2,3 %" après deux années de baisse, calcule la DARES. La note précise d'ailleurs que "la reprise des embauches a démarré" avec la rentrée 2015 : "Sur la campagne 2015-2016, la hausse est de 3,7 %". Cette reprise concernait en 2015 "tous les secteurs, à l'exception de la construction" et elle touchait "plus particulièrement les formations de niveau CAP (+2,7 %)" note le service statistique du ministère du Travail qui ajoute que cette hausse s'explique essentiellement par la mise en place de l'aide "TPE jeunes apprentis" accordée aux petites entreprises recrutant un apprenti mineur : les embauches y ont augmenté de 5 % (+ 10 % pour les mineurs) alors qu'elles ont baissé (-2,3 %) dans les entreprises de plus de 10 salariés.

    La hausse des recrutements d'apprentis mineurs se traduit par une hausse des apprentis sans diplôme ni titre professionnel à la signature de leur contrat" qui représentent un tiers des embauches. Les recrutements augmentent aussi dans le secteur public (+ 25 %), surtout dans les collectivités territoriales qui  représentent toutefois moins de la moitié des 11 000 entrées. "Les embauches ont surtout augmenté dans les services de l'État, les établissements publics locaux d'enseignement et les établissements publics administratifs de l'État." A noter que dans les collèges et lycées, près de la moitié des apprentis ont un niveau bac, 18 % un niveau V et près de 12 % n'ont aucun diplôme ni titre professionnel. 

    22% de décrocheurs de l'apprentissage 

    La note évoque aussi les taux de rupture : "28 % des contrats commencés au cours de la campagne 2013-2014 ont été rompus avant leur terme", mais certains de ces jeunes ont trouvé un nouveau contrat d'apprentissage. Au total, "22 % des primoentrants peuvent être considérés comme ayant abandonné l'apprentissage". A noter que "plus l'apprenti est jeune et plus le taux de rupture est élevé : 38 % pour les moins de 18 ans contre 19 % pour les plus de 21 ans".

     

    La DARES publie une seconde note consacrée aux contrats aidés et elle note qu'en 2014, les emplois d'avenir, notamment dans le secteur associatif, ont constitué, "davantage encore qu'en 2013, le contrat aidé le plus ouvert aux résidents des ZUS" puisque "18 % des jeunes recrutés y vivent (...) Cette hausse tient en partie aux objectifs assignés par le gouvernement aux missions locales, chargées d'orienter les jeunes vers ce programme". Les jeunes résidents des ZUS représentaient en 2014 moins de 5 % des entrants en contrat d'apprentissage. et les jeunes "titulaires d'un niveau de diplôme supérieur au bac présentent un taux de chômage près de deux fois supérieur aux jeunes actifs de niveau équivalent résidant hors ZUS (25,7 % contre 13,4 % en 2014)". La Dares rappelle que l'exigence d'un niveau de diplôme inférieur ou équivalent au CAP-BEP pour les jeunes embauchés en emploi d'avenir a été assouplie pour les résidents des ZUS. Conséquence : "Dans le secteur marchand, la part des entrants en emploi d'avenir diplômés du bac ou de l'enseignement supérieur est très nettement supérieure en ZUS (27 %) à ce qu'elle est hors ZUS (3 %). Dans le secteur non marchand, cet écart est encore plus marqué.

    Nasr  LAKHSASSI