• Compte rendu de la rencontre de Sigrid Gérardun et nos SA avec le vice-recteur

     

    Durant la semaine du 22 au 26 octobre, le SNUEP-FSU a rencontré les collègues de Mayotte pour échanger sur la réforme Blanquer de la voie professionnelle qui sera effective à la rentrée 2019. Les échanges ont révélé un fort mécontentement des personnels qui évaluent parfaitement les effets néfastes de cette réforme sur leur condition de travail et sur les conditions d'études des élèves – effets qui seront encore plus prégnants à Mayotte du fait des difficultés spécifiques vécues dans les établissements.

    Le vendredi matin, le SNUEP-FSU a rencontré en audience une délégation du vice-rectorat pour remonter les demandes des collègues, recueillir des informations sur la mise en œuvre de la réforme et alerter l'administration sur les dangers de cette réforme spécifiquement dans les établissements de Mayotte.

     

    Présent(es) pour l'administration : M. MARTENS Vice-Recteur, Mme VIGIER, DASEN, M. REDJEKRA Chef de Cabinet, M. BAYIG DRH

     

    Pour le SNUEP-FSU : Omar AMBRIRIKI et Serge CICCONE Co secrétaires académiques, Sigrid Gérardin Co-secrétaire Nationale.

     

    Le SNUEP-FSU a d'emblée rappelé le fort investissement des PLP dans les établissements et auprès des jeunes. Cet investissement qui va souvent au-delà des missions des PLP nécessiterait d'être reconnu et valorisé. Le SNUEP-FSU a aussitôt remonté les difficultés et les demandes des collègues PLP et CPE rencontrés.

     

    1) Nécessite d'un plan d’investissement immobilier et mobilier et d'un calendrier précis. Il est important de rénover et de construire de nouveaux ateliers aux normes actuellement exigées par la réglementation et de nouvelles salles de classe.

     

    Réponse du VR : Un adjoint à la formation professionnelle a été nommé. Il arrivera le 2 novembre. La rénovation et la construction des ateliers fera partie de ses prérogatives (prendre un RV avec lui)

     

    2) EPI (équipement de protection individuelle) : Les PLP d'enseignement professionnel de Mayotte financent eux-mêmes leurs équipements. Une ligne budgétaire a été créée dans les académies de métropole suite à une action du SNUEP-FSU.  Le SNUEP-FSU Mayotte demande donc que cette décision soit transposée à Mayotte. A relancer

     

    Réponse du VR : Pas de désaccord avec cette proposition, le VR se renseigne pour la mettre en œuvre sur Mayotte. Voir aussi avec le nouveau délégué à la formation professionnelle.

     

    3) SNUEP-FSU a alerté sur l'absence d'un magasin d'application au lycée de petite terre alors même que le référentiel l'exige et que ce n'est pas un investissement d'ampleur. Le SNUEP-FSU a fortement dénoncé le refus de la DAF de remplacer 56 PC obsolètes alors que ces changements étaient actés et programmés. Le SNUEP-FSU a dénoncé aussi le refus de la DAF d'octroyer 60 PC qui doivent servir aux élèves dans les nouvelles classes qui seront opérationnelles à la rentrée 2019.

     

    Réponse du VR : Concernant le magasin : le VR est plutôt d'accord et va voir comment l'installer. Concernant les ordinateurs : le VR n'est pas au courant et très étonné. Le Vice-rectorat s'est engagé à donner une réponse rapide au SNUEP-FSU et à régler ce problème. noter modifier ou retirer la partie selon la conclusion de cette affaire : L'action syndicale a payé : grâce à l'intervention du SNUEP-FSU, le VR a finalement octroyer les ordinateurs. Le SNUEP-FSU acte positivement cette décision du VR.

     

    Le SNUEP-FSU a dénoncé les effectifs chargés surtout en matière générale alors même que les jeunes cumulent de nombreuses difficultés.  

     

    Réponse du VR : c'est un problème majeur à Mayotte qui n'est pas spécifique à la voie professionnelle.  Il sera difficile de faire autrement dans le contexte actuel.

     

    Beaucoup de collèges se retrouvent démunis devant un nombre important d'élèves non lecteurs. Le SNUEP-FSU a interpellé le VR sur le fait qu'il était pour le moins « léger » en termes de pilotage d'abandonner les collègues ainsi. Le SNUEP-FSU a rappelé qu'il existe des dispositifs (comme les UP2A) qui à Mayotte s'arrêtent au collège alors que l'illettrisme des jeunes perdurent en LP !

     

    Réponse du VR : Le VR a admis que l'implantation des UP2A en LP serait judicieux et que c'est une proposition justifiée. Ils seront vigilants aussi à instaurer d'autres dispositifs afin que les jeunes non lecteurs bénéficient de soutien en dehors des heures disciplinaires. (dossier à suivre et a réinterroger lors d'un prochain RV avec dasen, VR ou délégué à la FP)

     

    Face aux recrutements massifs de personnels contractuels le SNUEP-FSU a rappelé la responsabilité du rectorat en matière de recrutement, de formation disciplinaire et de formations à la préparation aux concours. Dans ce contexte le SNUEP-FSU a rappelé que l’installation d'une ESPE avec des personnels statutaires formés seraient un minimum

     

    Réponse du VR : conscience de ce problème majeur. Des efforts ont été réalisés cette année et seront reconduits. Pour les formations longues et la création d'une ESPE ce sera plus compliqué du fait que cet élément fera partie de transformation du VR en un Rectorat. Des discussions sont actuellement en cours avec le rectorat de la Réunion pour la mise en place de partenariat.  (Dossier à suivre et à évoquer de nouveau lors d'un prochain RV)

     

    Réforme Blanquer de la VP

     

    le SNUEP-FSU a fortement dénoncé la perte de temps scolaire prévue pour les élèves dans les nouvelles grilles horaires CAP et Bac pro. Pour rappel, les élèves perdent entre 2,5h et 4h par semaine selon les spécialités – ce qui correspond à 7 semaines en Bac Pro et 4 semaines en CAP sur les cursus complets. Cette diminution des horaires élève impliquera inéluctablement des suppressions de postes. De plus, les diminutions fortes dans les matières générales rendront encore plus compliquée les poursuites d'études des jeunes. Ces nouvelles grilles seront évidemment plus néfastes aussi aux élèves de Mayotte qui ont certainement besoin de plus de temps et plus d'école que d'autres.

    Familles de métiers : La réforme prévoit des secondes « indifférenciées » pour certaines filières. La spécialisation à un métier sera donc retardée en 1ere. On assiste ici à une déprofessionnalisation des formations car les savoirs professionnels (gestes techniques comme savoirs faire) seront réellement enseignés en 1ere. De plus, comment gérer l'orientation des flux d'élèves à la sortie de 2nde dans la mesure ou les filières ne seront pas toutes présentes dans les mêmes établissements ?

    GA et Carte des formations : Le ministère a décidé de fermer 50% des filières GA d'ici 2022. Des fermetures seront effectives dès la rentrée 2019. Comment allez-vous gérer les collègues sachant qu'ils ne bénéficieront pas d’une formation sérieuse pour une éventuelle reconversion ? Et que ces collègues ont déjà subi des transformations profondes et brutales de leur discipline en 2011Quelles filières alternatives allez-vous installer sur Mayotte pour les jeunes ?

     

    Réponse du VR : A cet instant, il n'est pas prévu de suppressions de postes. La réforme de la VP sera mise en œuvre, à Mayotte, dans le cadre de la réforme du rectorat. A ce jour nous avons un peu de marge de manœuvre mais nous allons être dans l'obligation de l'instaurer.

    2 groupes de travail vont être mis en place très vite – dont 1 fin novembre avec les organisations syndicales. (Bien recontacter le rectorat pour y participer). Il y aura une concertation large sur la carte des formations. Le VR a assuré qu'il n'est pas question de reproduire à cette rentrée la brutalité de la réforme GA et qu'ils allaient recevoir chaque personnel concerné individuellement (prévenir les collègues qu'ils prennent RV accompagné du SNUEP si le VR ne le fait pas et bien leur préciser qu'on ne peut pas les obliger à enseigner dans une autre discipline – cela ne peut se faire que sur la base du volontariat. .

     


  • La FSU Mayotte appelle à une mobilisation le lundi 12 novembre, date proposée par notre organisation au niveau national dès la fin du mois de septembre dans le cadre de la contestation des suppressions massives de postes envisagées par le ministre de l’éducation nationale (2650 postes d’enseignants et 400 de personnels administratifs, 120 000 postes de fonctionnaires sur le quinquennat) alors que les effectifs d’élèves augmentent globalement. Si le nombre de postes dans l’éducation a augmenté à Mayotte ces dernières années, les difficultés pour les pourvoir restent entières.

    La FSU Mayotte est opposée à la poursuite de la politique de recrutement massif de contractuels dont les effets sont déstabilisateurs sur l’ensemble du système. Elle y est défavorable parce que cela participe d’une volonté de contourner le statut des fonctionnaires. Cela conduit à supprimer les protections dont nous bénéficions tous collectivement en tant que fonctionnaires d’État.

    La population de Mayotte a droit à l’égalité de traitement notamment en termes de prestations familiales, de protection sociale et de pension des retraites (ITR). L’accès au service public comme dans tout département français passe nécessairement par l’arrivée de professionnels en nombre.

    Pour faire face aux besoins des services publics à Mayotte et pour sécuriser la situation des personnels, la FSU Mayotte préconise une série de mesures ambitieuses et significatives :

    • Une augmentation du taux d’indexation au minimum au niveau de celui de La Réunion
    • Une cinquième année d’ISG à 5 mois
    • Une possibilité de déclarer en revenus exceptionnels l’ISG et l’IE
    • Une augmentation des contingents d’accès à la hors-classe et à la classe exceptionnelle ainsi que des mesures de reprise en compte de l’AGS des anciens instituteurs de la CDM qui favoriseront l’accès des anciens instituteurs de la CDM à la hors classe
    • Une mise en place des avantages spécifiques d’ancienneté
    • Des perspectives d’emploi pour les AED au-delà des 6 ans et l’instauration pour les ATTOSS de concours réservés pour passer de catégorie C en B 
    • Un plan de titularisation de tous les précaires
    • Un plan pluriannuel de construction et de rénovation (1er et 2nd degré)
    • Une programmation de construction de piscines et de cantines

    Par ailleurs, nous exigeons :

    • Le maintien des indemnités dégressives pour les collègues arrivés en 2012 et 2013
    • Le maintien du plafond actuel de l’abattement fiscal.

  • Contre la réforme Blanquer de la voie professionnelle

     Ensemble : mobilisons-nous le 12 novembre

    Ensemble : défendons les conditions d’études de nos élèves et nos conditions de travail !

    Grace aux premières mobilisations des personnels, le ministre a été contraint à des premiers reculs sur ses deux projets de grille horaire Bac Pro et CAP. Cependant ces minces modifications, qu’ensemble nous avons imposées, ne permettent pas d’enrayer les graves dangers contenus dans ces grilles et engendreront les suppressions de 2500 postes d’ici la fin de la mise en œuvre de la réforme de la voie professionnelle.

    Mercredi 10 octobre, l’intersyndicale a porté les revendications des PLP et voté CONTRE ces grilles horaires au Conseil Supérieur de l’Éducation qui a émis un avis défavorable sur ces deux premiers textes réglementaires.  Ensemble forçons le ministre à respecter cet avis ! 

    Il veut maintenant imposer aux personnels, dès la rentrée 2019, des secondes « famille de métiers » qui repousseront la spécialisation à un métier en classe de première et entraîneront une déprofessionnalisation avérée de nos formations. Les filières concernées par ces 3 secondes « généralistes » sont :

    • Les métiers relation clients qui regroupent : Vente/Commerce/Accueil ;
    • Les métiers de la gestion administration, du GA, et des Transports qui regroupent : GA, Logistique et transport
    • Les métiers de la construction durable, du bâtiment et des travaux publics qui regroupent les filières Travaux publics, Technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre, Interventions sur le patrimoine bâti option A Maçonnerie, option B Charpente, option C Couverture, Menuiserie-aluminium-verre, Aménagement et finitions du bâtiment, Ouvrages du bâtiment : Métallerie

    D’autres projets, d’ores et déjà à l’étude pour une mise en œuvre à la rentrée 2019, engendreront des situations infernales dans nos classes. C’est le cas du mixage des publics et des parcours ou encore du temps dans les mêmes classes de CAP (1, 2 ou 3 ans).

    L’Intersyndicale revendique

     Sur les grilles horaires :
    L’intersyndicale exige que toutes les disciplines bénéficient d’heures suffisantes pour dispenser des savoirs solides, que des moyens conséquents soient fléchés pour des dédoublements – notamment dans les matières générales et que la co-intervention imposée à moyen constants soient retirée de ces grilles et reste possible sur la base du volontariat des enseignant·es.

    Sur les postes
    Le ministre prétend vouloir revaloriser la voie professionnelle or il organise une réforme pour économiser des moyens sur le dos des PLP et des élèves. Ensemble refusons avec force toutes les suppressions de postes dans la voie professionnelle et exigeons des moyens pour améliorer nos conditions de travail !

    Sur les fusions de diplômes
    L’intersyndicale refuse la fusion des diplômes bac pro vente et commerce qui n’est qu’un outil pour supprimer encore plus des postes. Ne les laissons pas faire un GA Bis !

    Familles de métiers
    L’intersyndicale refuse la mise en œuvre des classes Familles de Métiers qui serviront à supprimer de postes et à terme à réduire le nombre de diplômes. Les jeunes ont besoin de savoirs professionnels solides pour une entrée durable dans l’emploi.

    CAP
    L’intersyndicale exige que des classes spécifiques soient créées pour les jeunes qui passeront le CAP en 3 ans.

    Gestion Administration
    L’intersyndicale refuse toute fermeture sèche des filières GA. Elle exige pour les jeunes, des ouvertures de sections dans d’autres filières et une rénovation ambitieuse des contenus d’enseignement. L’intersyndicale refuse les reconversions forcées pour les personnels et s’engage à soutenir les collègues et les établissements contre toute pression.

    L’ensemble des dispositifs de cette réforme va engendrer des difficultés croissantes pour les personnels et entraver les parcours scolaires et professionnels des jeunes.

     

    C’est pourquoi l’intersyndicale appelle les personnels :

    • À mettre en place des heures d’informations syndicales pour échanger sur les dangers de cette réforme
    • À s’organiser dans les établissements pour établir une riposte syndicale à la hauteur des attaques en augmentant la mobilisation.
    • À se mettre en grève le 12 novembre 2018 dans le cadre de la mobilisation intersyndicale Éducation contre les suppressions de postes, pour obtenir une autre réforme de la voie professionnelle du lycée et à organiser des cortèges « Voie Professionnelle » visibles dans les mobilisations.

  • Sigrid Gerardin , notre Co-Secrétaire Nationale, est en route pour venir à Mayotte,

    Nous comptons sur vous Mercredi à Koropa à partir de 9h.

     

    Omar Attoumani AMBRIRIKI 06 39 19 78 21
    Serge Ciccone 06 07 23 27 02

  • COMMUNIQUE SNES-FSU MAYOTTE

     

    Le gouvernement vient de faire voter par sa majorité la réduction de l’abattement fiscal de 40 % actuellement en vigueur à Mayotte. Tous les députés ultra-marins à l’exception notoire d’une députée de Mayotte ont voté contre. De qui se moque le gouvernement quand il parle de justice sociale ou de mesure « Robin des bois » selon l’expression de M. Darmanin alors qu’il a supprimé l’ISF et qu’il n’arrive pas à lutter contre la fraude fiscale ?

    Cette mesure est en réalité une nouvelle attaque contre le pouvoir d’achat des classes moyennes des territoires ultra-marins et notamment des fonctionnaires. On fait payer aux territoires pauvres leurs investissements en crèches et écoles à hauteur d’un fonds de 70 millions, prétexte officiel de la mesure. Là où il faudrait une subvention massive de l’État, le gouvernement préfère faire les poches des ultra marins. Payer vous-même ce dont vous avez besoin et ne demandez rien à l’État ! Voilà tout ce que le gouvernement propose pour faire face aux immenses besoins de Mayotte.

    C’est un pur scandale car d’une part ce gouvernement est incapable de procéder à la mise en place d’un plan d’urgence à la hauteur des besoins de Mayotte en particulier pour son système éducatif et d’autre part il baisse une fois de plus les conditions d’attractivité financière susceptibles de faire venir et de stabiliser les professionnels dont Mayotte a tant besoin pour son développement dans tous les domaines notamment le service public d’éducation. Bien mauvaise façon de commencer les supposées négociations sur l’attractivité pour lesquelles notre organisation syndicale sera conviée en groupe de travail au vice-rectorat.

    Hélas, il y a fort à parier si nous n’y prenons garde que cette mesure soit la préfiguration de la suppression tout court de cet abattement. Quoi qu’il en soit non seulement le SNES Mayotte s’y opposera mais il continuera de proposer des mesures d’allègement fiscal sur les indemnités à rebours de ce type de politique.






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