• Cher(e)s adhérent(e)s,

    Nous nous joignons à la

    Grève fonction publique du mardi 22 mai
     
    La FSU Mayotte relaie et appuie l’appel à la grève unitaire des 9 organisations représentatives de la fonction publique.  
    La-FSU Mayotte dénonce les attaques incessantes et tous azimuts menées par le gouvernement contre les services publics. Le document d’orientation remis par le gouvernement aux organisations syndicales annonce la couleur. Il suggère clairement de :

     développer la contractualisation et la précarité au détriment du statut particulièrement dans les zones à déficit d’attractivité. A Mayotte, l’IG que nous avons rencontré nous a parlé de 75 % de contractuels dans le second degré,

     réduire le nombre de commissions administratives paritaires et de limiter leur compétence aux seuls litiges,  fusionner les comités techniques et les CHSCT (comité hygiène, sécurité et conditions de travail) au prétexte que leurs compétences se chevauchent ce qui est faux,

     développer la rémunération au mérite mettant à mal la notion de carrière au service du public.
    En outre dans le secteur éducatif la réforme des lycées ne vise à rien d’autre qu’à faire contribuer l’éducation nationale à la suppression de 120 000 postes planifiée par le gouvernement et elle accentuera encore davantage les inégalités scolaires au lieu de mener la lutte pour les réduire. La modularité des enseignements fait reposer sur le jeune des choix qu’il n’est pas encore en mesure de faire.

    Enfin la suppression programmée des CIO est un coup dur porté au service public d’orientation.  
    Les projets de réforme ne s’arrêteront pas là puisqu’en 2019 est prévue une réforme des retraites marquée elle aussi par une logique d’individualisation et d’alignement vers le moins avantageux des systèmes.  
    On le sait également, ce gouvernement réduit le pouvoir d’achat des fonctionnaires (gel du point d’indice, report d’un an des mesures PPCR, augmentation de la CSG, …)
    STATUT, SALAIRE, EMPLOI, RETRAITE, rien n’est épargné.
    Entrons dans la contre-offensive générale, soyons nombreux-ses à être en grève le 22 mai.

    Serge Ciccone 06 07 23 27 02
    Omar Attoumani AMBRIRIKI 06 39 19 78 21

    SA SNUEPFSU MAYOTTE

  • MAYOTTE, le 3 mai 2018  Le pays vit actuellement dans un contexte d’attaques contre la fonction publique notamment l’éducation. La réforme du bac et de l’accès au supérieur compliquera l’accès aux études pour les élèves les plus défavorisés. Le service public d’éducation est lourdement impacté en ce qui concerne sa mission d’ascenseur social.

    Les instances de dialogue social telles les CT, CHSCT et CAP sont mises en cause et le gouvernement marque la volonté de s’en affranchir en prétendant qu’elles sont trop nombreuses au détriment des droits des personnels à participer à l’élaboration de la politique éducative dans notre secteur, les droits syndicaux sont menacés.

    La notion de fonction publique de carrière est attaquée au prétexte de mobilité entre public et privé. Les repères en termes de salaires, indice, corps et grade sont menacés au prétexte de mieux prendre en compte les talents.

    Au final la mobilité est préconisée pour mieux supprimer les 120000 postes comme prévu par les plans gouvernementaux.

    Aujourd’hui a lieu une grève nationale concernant tous les sujets traités, une grève unitaire est prévue le 22 mai dans la fonction publique car celle-ci est attaquée sur tous les fronts comme on l’a vu plus haut.

    Mayotte

    L’augmentation du recours aux contractuels dans le second degré est envisagée sans états d’âme ; plutôt que de régionaliser les concours, la FSU Mayotte préfère la mise en place de concours réservés. La FSU Mayotte estime que la régionalisation des concours serait une remise en cause de l’universalité des services publics. La FSU Mayotte estime qu’il faut un nouveau dispositif législatif pour résorber la précarité notamment pour les plus anciens des contractuels mais aussi un ambitieux plan de formation avec décharges de service, tuteur disciplinaire et congés de formation. Le Vice-Rectorat, futur rectorat doit s’en donner les moyens.

    Peut-on avoir les chiffres par degrés d’entrants et de sortants en titulaires ?

    Le fonctionnement des instances laisse à désirer : le dernier CT s’est tenu sans les conditions de quorum, le secrétaire général a refusé de réunir un deuxième CHSCT concernant le lycée de Kahani alors que nous n’avions pas eu le quorum, nous devons batailler sans cesse pour obtenir dans les temps règlementaires les documents des CAP afin de préparer raisonnablement et sérieusement les réunions des CAP. Par ailleurs, nous souhaiterions savoir quand vous comptez nous présenter les conclusions de l’enquête audiométrique réalisée dans les établissements scolaires.

    Nous notons par ailleurs après rencontre avec l’émissaire de l’éducation nationale un refus des principales mesures indemnitaires qui favoriseraient l’attractivité et ce malgré la persistance de déficit important en agents titulaires. La FSU Mayotte continue à porter l’augmentation du taux de majoration au minimum au niveau de celui de la Réunion, le versement de l’ISG par agent et non par couple, le passage à 5 ans d’ISG par fraction de 5 mois et la reprise en compte de l’ancienneté générale de service

    Même si on nous annonce que la question des sureffectifs dans les établissements du second degré sera traitée par une accélération des constructions à raison de 800 millions sur 10 ans, quel sera le calendrier ? À partir de quand peut-on espérer un réel soulagement dans nos conditions de travail ?

    Pour le premier degré, on reste sur le même niveau d’engagement que ce qui a été donné par l’État en 2012.

    Nous attendons toujours des infirmeries et des installations sportives fonctionnels et conformes aux normes en vigueur. Nous attendons aussi les points d’eau et les points d’ombres conformément à vos engagements.

    La suppression du seul CIO de Mayotte est un évènement grave. Il constituait un accueil de proximité de première importance pour des élèves décrochés, décrocheurs ou en difficultés graves. Comment peut-on entériner la disparition d’un lieu d’accueil tout public en demande de conseil approfondi ?

    Comment peut-on accepter la disparition d’un lieu de consultation et de recherches documentaires d’informations objectives et complètes ouvert durant toute l’année y compris pendant les vacances ?

    Comment peut-on cautionner la disparition d’un observatoire local du fonctionnement du système éducatif et des parcours de formation ?

    Encore une fois, nous devons déplorer la gestion dilatoire des rappels de majoration de traitement dus à compter du 1er janvier 2015 ainsi que le paiement des rappels aux collègues partis en retraite ou étant hors du département. Nous vous demandons de répondre par écrit aux demandes qui vous sont adressées et de payer tous les rappels aux personnels concernés.

    La FSU Mayotte sera attentive à la mise en œuvre du rectorat de plein exercice qui est une de nos revendications majeures depuis plusieurs années. Cette demande légitime qui a été entendue doit s’accompagner d’une volonté réelle de respecter les personnels et leurs élus.

    otre académie doit s’appuyer sur des services modernes, professionnels et performants.

    Cela passe nécessairement par un renforcement du dialogue social et par un strict respect de la règlementation en vigueur. Nous sommes prêts à relever ce défi et à poursuivre notre mobilisation pour le développement de notre département.


  • La présentation de la réforme de la voie professionnelle, auparavant pressentie début mai 2018, serait reportée à la fin du mois, apprend AEF auprès du ministère de l'Éducation nationale. Selon les organisations syndicales, les mesures devraient s'articuler autour de trois axes : les formations et les filières, l'accompagnement des élèves et la pédagogie, et les campus des métiers. Après la remise du rapport de Céline Calvez et  Régis Marcon en février, les syndicats ont été auditionnés par le MEN. Plusieurs pistes ont été évoquées : la mise en place d'une expérimentation instaurant des familles de métier en 2nde, la diminution des heures en classe entière, et la transformation du diplôme intermédiaire. Le principe d'une terminale différenciée en fonction du projet de l'élève serait aussi retenu.


  • Sur demande de Jean-Michel Blanquer, la députée LREM Céline Calvez et le chef d’entreprise Régis Marcon ont produit un rapport sur l’enseignement professionnel scolaire. Ce rapport s’inscrit dans la logique gouvernementale de réforme de la formation professionnelle dans son ensemble. Les préconisations de ce rapport menacent directement l’avenir de la voie professionnelle, des lycées. Nous rappelons qu’aujourd’hui un.e lycéen.ne sur trois est scolarisé.e dans la voie pro, c’est donc un enjeu de société.

    L’apprentissage contre l’enseignement professionnel scolaire public
    Les deux modes de formation coexistent depuis longtemps, mais les propositions faite dans le rapport visent essentiellement à disqualifier la voie professionnelle scolaire pour mieux servir les intérêts des organisations patronales dans leur volonté de faire main basse sur l’enseignement professionnel au sein de l’Ecole. Dans son projet, le gouvernement utilise l’apprentissage pour remettre en cause l’enseignement professionnel scolaire seul garant d’une formation professionnelle généraliste et émancipatrice. Pour les rapporteurs, la voie pro du lycée devrait servir à sélectionner les élèves : les meilleurs profils pour les employeurs en apprentissage, et la “concentration” des élèves en difficulté sociale et scolaire dans les classes des lycées professionnels. L’apprentissage est discriminant : seulement 30% des apprentis sont des filles, les jeunes issus de l’immigration y sont sous-représentés… 

    La casse des diplômes : la remise en cause des droits des salarié.es
    Les attaques récurrentes contre la voie scolaire passent aussi par la casse des diplômes. La reconnaissance de la qualification dans les entreprises est un élément essentiel pour garantir des droits collectifs (rémunération, conditions de travail, …). Cette qualification repose sur des diplômes nationaux. Le MEDEF n’accepte pas que la définition et la validation des diplômes lui échappe et soit du ressort de l’Éducation Nationale ou du Ministère de l’Agriculture. Les rapporteurs préconisent de remplacer les diplômes par des blocs de compétences. Cette évolution est dangereuse car elle remet en cause une qualification solide au profit d’une simple employabilité immédiate et d’une précarisation accrue. 

    Construire une ambition commune pour tous les jeunes
    La formation professionnelle scolaire est aujourd’hui pleinement en lien avec les réalités du monde économique : les jeunes sont en formation en entreprises 22 semaines sur les 3 ans du bac, les contenus de diplômes sont définis avec les branches professionnelles, et bon nombre de certifications professionnelles sont réalisées en présence des salarié.es des entreprises. De plus, la voie professionnelle permet à davantage de jeunes d’obtenir un diplôme et d’élever leur niveau de qualification pour répondre aux évolutions des métiers. Elle produit bien moins de décrochage que l’apprentissage ! Le gouvernement ne doit pas faire de l’idéologie sur une question qui concerne l’avenir de 700 000 jeunes. Les rapporteurs prétendent viser « l’excellence pour la voie professionnelle », en fait, ils construisent une impasse pour un tiers de la jeunesse lycéenne. 

    Patrick Désiré (Secrétaire général CGT Educ’action) ; Pascal Vivier (Secrétaire général SNETAA-FO) ; Sigrid Gerardin (Secrétaire générale SNUEP-FSU) ; Aurélien Boudon (Co-secrétaire fédéral SUD Education) ; François Portzer (Président du SNALC) ; Benoît Hubert (Secrétaire général SNEP-FSU) ; Jean-Denis Merle, (Secrétaire général SNLC-FAEN) ; Jean-Marie Le Boiteux (Secrétaire général SNETAP-FSU) ; Muriel Filippi (Secrétaire générale CGT Agri).


  • Henri Nouri (co-secrétaire SNES et FSU) a posé la question du pointage. Voici sa réponse :

    J'ai eu confirmation par le secteur action juridique du SNES que pointer dans un établissement proche de son domicile n'a rien d'obligatoire. Si l'on est non gréviste et qu'on ne peut pas se déplacer, on s'adresse à son chef d'établissement par courriel ou téléphone.

    On ne se rend pas dans un établissement sans ordre de mission nominatif lequel permet d'être couvert en cas d'accident. Et même si on en avait un, s'y rendre pour ne rien faire serait un abus de pouvoir. De plus, toute obligation de servir pour quoi que ce soit dans un établissement autre que celui d'exercice serait illégale. Toute obligation hors de sa mission d'enseignement l'est également. Les collègues ne sont pas comptables de la crise que connait Mayotte. Ceci vaut pour les titulaires comme pour les contractuels-les

    Il résulte de ce point que toute retenue de salaire fondée sur une absence de pointage est hors la loi. Le SNES vous invite dés la fin de la semaine à consulter attentivement votre fiche de paie afin de vérifier toute anomalie et nous la signaler le cas échéant. Nous serons très attentifs à réagir vigoureusement en cas de non respect de la règlementation. 

    Qu'on se le dise !

    Pour le bureau du SNES-Mayotte
    Bien syndicalement

    Henri Nouri





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