• L'avenir du lycée professionnel tel que le dessine le SNUEP-FSU

    Transférer de Nasr LAKHSASSI
    Paru dans Scolaire le vendredi 24 mars 2017.
    Le SNUEP estime que "les politiques mises en œuvre par les gouvernements successifs ont eu pour conséquences de déstabiliser et d'affaiblir l'enseignement professionnel sous statut scolaire". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel dénonce "la régionalisation, les différentes relances de l'apprentissage, l'appauvrissement de la formation des professeur-es de lycée professionnel, le manque d'investissement ainsi que des réformes et des rénovations de diplômes mal pensées" et il dessine l'avenir avec 28 propositions, dont voici l'essentiel. 
    "L'extension de la scolarité obligatoire à 18 ans" doit "permettre à tous les jeunes de 15 à 18 ans d'accéder à une formation de leur choix, permettant d'atteindre au minimum un niveau V de qualification". Encore faut-il augmenter "le nombre et la diversité des sections professionnelles sur tout le territoire" pour "répondre à tous les vœux d'orientation des élèves". Pour "que chaque élève s'oriente dans la filière de son choix, il faut lutter contre les moqueries, les violences, qu'il/elle peut subir du fait qu'elle/il sorte du rôle [genré et stéréotypé] dans lequel la société dans son ensemble l'assigne".
    Il faut aussi "développer et améliorer les lieux d'études et de vie (internats, foyers socio-éducatifs...)" et "proposer un enseignement de philosophie à tou-tes les élèves pour tendre vers une culture commune à toutes les voies de formation".
    L'organisation syndicale voudrait aussi voir les périodes de formations en milieu professionnel transformées en "période d'expérimentation" en entreprises, "initiées par l'école et encadrées par des tuteurs et tutrices ayant bénéficié d'une formation spécifique".
    S'agissant des enseignants, pour lesquels le recrutement au niveau master et les formations dans les Espe sont parfois source de difficultés, le SNUEP propose de "mettre en place un réel plan de pré-recrutement des PLP afin de démocratiser l'accès à ce métier et alimenter les viviers des candidat-es aux concours", mais aussi d' "augmenter le niveau de qualification de l'ensemble des professeur-es de LP par la mise en place de parcours de formation (...) prenant en compte la spécificité de tous les PLP et amenant à un master". Il demande aussi que leur service d'enseignement soit réduit à 15h et "complété par 3 heures hebdomadaires de concertation".