• MERCI A NOS COLLEGUES DU SNES

    A leur demande, le co-secrétaire du SNES Mayotte et le responsable du secteur HDF (hors de France) du SNES étaient reçus le 24 novembre par le chef de cabinet chargé de l’éducation au MOM.

    Insécurité

    Nous rappelons d’abord la réalité des conditions d’exercice à Mayotte. Les personnels de deux lycées exercent actuellement leur droit de retrait suite à des violences ayant eu lieu à l’intérieur des établissements. Les agents manquent dans tous les domaines (santé, vie scolaire, encadrement, enseignants, agents d’entretien, assistants sociaux,…). Les infrastructures aux capacités d’accueil limitées craquent sous le poids de l’augmentation continue des effectifs. Sans mesure d’urgence en matière d’attractivité, de constructions scolaires, de mise en place d’espaces de restauration, d’internats, sans un retour à une éducation de qualité au sens large, le pire est à craindre. Notre interlocuteur semble surpris et atterré mais sans solutions !

    Assises de l’outre-mer

    Deux instances existent au niveau central, une instance technique et une instance plus politique qui traitera de formation, d’insertion et d’éducation. Un livre bleu sera produit fin février et présenté aux organisations syndicales au niveau national en mars. Il y aura ensuite une période d’ajustement jusqu’à début juin.

    Notre interlocuteur nous indique que l’éducation nationale n’est pas pleinement associée. Néanmoins, une déclinaison est prévue. Lors de la réunion des recteurs du 12 décembre, chacun sera sensibilisé sur des thèmes qui devront être travaillés avec l’ensemble des acteurs au niveau local :

     prise en compte des élèves en difficulté, maîtrise de la langue,

     questions de décrochage scolaire, comment, pourquoi, quelles réponses, accompagnement des élèves vers la réussite,

     reconnaitre les compétences des enseignants et tenir compte de leur carrière pour valoriser le service outre-mer.

    Sur le thème de l’attractivité, notre interlocuteur estime que la piste à creuser est celle de l’accélération de carrière. Partant de ce point, nous engageons un débat sur l’accès à la hors-classe et à la classe exceptionnelle. Pour le SNES, il est clair que l’accélération de carrière à Mayotte passe par la transformation de la totalité des établissements du département en REP +, les 8 ans d’exercice dans des conditions difficiles permettant pour un collègue au troisième échelon de la Hors classe de prétendre à la classe exceptionnelle.

    Stabilisation et attractivité

    Le SNES rappelle ses propositions sur la stabilisation et l’attractivité pour les agents titulaires. Nous réfutons d’abord que l’augmentation continue du nombre de contractuels, surtout dans le second degré soit une solution à la crise de recrutement et encore moins l’embauche de néo-contractuels sous la licence et ceci contrairement à ce que préconise la CNCDH (commission nationale consultative des droits de l’homme) dans un rapport récent. Selon le SNES, l’apport de titulaires permettrait d’améliorer en profondeur le système de formation des contractuels actuellement en poste et donc leurs perspectives de titularisation. Il est donc indispensable de revenir à des proportions « normales » dans le second degré, 47,5 % des postes étant occupés aujourd’hui par des contractuels. S’agissant de la stabilisation, le SNES revendique :

     Une indexation relevée au minimum au niveau de celle de la Réunion (1,53). Sur ce point notre interlocuteur est plus que sceptique. Il considère, à tort selon nous, qu’un relèvement à Mayotte devrait s’accompagner de baisses dans d’autres territoires plus attractifs,

     une attribution de l’ISG (indemnité de sujétion géographique) aux collègues actuellement à Mayotte et sortant de l’indemnité d’éloignement transitoire afin qu’ils soient incités financièrement à rester dans le département.

    Pour l’attractivité financière des titulaires, le SNES rappelle les mesures qu’il propose depuis un certain temps déjà :

     versement de l’indemnité forfaitaire de changement de résidence (IFCR) sous condition d’un an de service afin d’ouvrir plus largement l’accès à Mayotte aux néo-titulaires,

     versement à chaque agent d’un couple de l’ISG au lieu d’une seule ISG par couple comme c’est le cas actuellement,

     augmentation du nombre d’années d’ISG à 5 portant le montant total à 25 mois sur 5 ans,

     défiscalisation partielle de l’ISG.

    La piste indemnitaire semble plus facile à explorer pour notre interlocuteur que celle de l’indexation.

    Il reste encore du chemin à faire pour que des solutions de fond et à long terme soient adoptées à Mayotte. Le chef de cabinet nous a confirmé que l’État cherche toujours à parer au plus pressé en considérant, une fois pour toutes que l’écart de Mayotte avec les autres territoires est trop grand pour qu’on puisse jamais le résorber. Nous ne nous résignons pas à cette conclusion et insisterons pour que la voix des agents soit écoutée lors des assises et après. 


  • Il s’est tenu de 9H30 à 12H30 en présence de 5 membres élus FSU, un élu titulaire et un suppléant du se -unsa. L’ administration était représentée par M. le secrétaire général, le drh, le chargé de mission sécurité et le responsable du pôle hygiène et sécurité.

    L’ordre du jour très fourni, nous a amené à traiter de la restitution du groupe de travail du 13 septembre dernier sur la défense passive, le fonctionnement la programmation des travaux en chscta, la formation de ses membres, un point juridique sur le droit de retrait, les compte rendus de l’administration et de la FSU de la visite du CHSCTA dans le LPO Chirongui le 20 mai dernier. La situation au LP Kahani , aux collèges de Majicavo et Passamainty ainsi que dans les écoles de primaires de Passamainty et Combani 2 ont été évoqués.

    Lors de la restitution du groupe de travail, les mesures matérielles à développer ont été présentées. La FSU a insisté sur la nécessité de mettre en application les réunions des CHS dans les établissements, ce qui est loin d’être le cas actuellement.

    En ce qui concerne les situations particulières dans les établissements :

    LP KAHANI

    Comme vous le savez le LP Kahani a été gravement touché par des violences. Un collectif de collègues ont exercé lundi20 et mardi 21 novembre un droit de retrait suivi massivement. L’administration nous a informés que des actions étaient en cours pour sécuriser l’établissement et ses abords. Sur proposition de la FSU, une visite du CHSCTA a été programmée. La procédure règlementaire (tenue d’un groupe de travail, délai d’un mois pour permettre au chef d’établissement de préparer la visite) situe cette visite dans la deuxième quinzaine de février. La FSU a depuis contacté le vice-rectorat afin de soutenir le caractère d’urgence d’un passage du CHSCT, du déplacement du hub et d’un apport en personnel supplémentaires.

    COLLEGE PASSAMAINTY

    Un compte rendu des travaux effectués au collège de Passamainty a été fait. La FSU a soulevé la question de l’apport en moyens supplémentaires suite aux évènements qui ont marqué cet établissement en avril mai dernier.

    COLLEGE MAJICAVO LAMIR

    Le climat scolaire dégradé, depuis la rentrée au collège de Majicavo a été signalé . Dans cet établissement le risque psycho-social est quasiment avéré.

    VISITE LPO CHIRONGUI PAR LE CHSCTA

    Le rapport de visite du LPO Chirongui a longuement retenu l’attention. Dans les deux rapports , administration et FSU, l’absence de dialogue social a été relevée ( le changement de direction a de ce coté, été bénéfique à l’établissement). La FSU a signalé les dysfonctionnements qui ont caractérisé cette visite ( délai de 7 mois entre le délibéré et sa réalisation, absence du pôle santé, etc…). La FSU a déploré le fait que ce retard a prolongé la non prise en compte de problèmes matériels et humains.L’administration a reconnu que la réalisation de la visite a été favorisée par le droit de retrait effectué avril par les personnels.

    Une analyse critique de la gestion des deux évènements (violences du 23 septembre 2016 et inondation du 23 mars 2017) avec des réactions trop tardives (manque d’anticipation le 23 septembre et extinction trop tardive de l’électricité alors qu’il s’agit de la première mesure à prendre). L’utilisation inappropriée des agents de service a été relevée (heures de service, travaux sans habilitation).

    L’état de la SEP a été abordé, la FSU s’est étonnée que durant des années certains travaux (réfection du local des agents, guérite d’entrée) n’aient été effectués. Cette remarque a été faite également pour la partie générale (gouttières, etc..). Il a été demandé au vice rectorat une meilleure prise en compte, dorénavant, des signalements dans ce type de situation. La vérification de la sécurité des machines a été abordée, les personnels déplorant que l’organisme chargé de cette opération n’ait pas été mandaté pour la mise en marche de celles-ci. La question de la construction d’un lycée en dur, une demande unanime des collègues, a été abordée en présence du responsable constructions qui a rejoint la réunion. La fin des études préalables étant prévue en 2021. La FSU estime ce délai trop long .Il faudra revenir rapidement sur ce dossier trop longtemps négligé par le vice-rectorat.

    En fin de réunion un point juridique sur le droit de retrait a été fait par un membre de la cellule juridique arrivé entre temps. L’année dernière, tous les droits de retrait suivis par la FSU ont été acceptés, mais nous craignons à l’avenir une interprétation restrictive de cette procédure. 


  • Chers collègues , 
     
    Vous trouverez ci - dessous le courriel envoyé au  secrétaire général du  Vice - rectorat ce jour par le secrétaire  FSU du CHSCT. 
    Nous demandons également la tenue rapide d'un groupe de travail préparatoire à la visite du CHSCT afin de préparer au mieux et dans l'intérêt de tous, personnels et élèves, cette visite.  

    Patrick Fornecker 
    Membre du CHSCT 
     

    Monsieur le Secrétaire Général,
    Les collègues  Kahani qui exercent leur droit de retrait depuis hier 
    estiment que la visite du CHSCT prévue en fin février début mars est trop 
    tardive. 
    En tout état de cause, les collègues demandent que le vice rectorat 
    s'engage sur :
    - le déplacement du HUB ;
    - la création d'un poste de proviseur adjoint ;
    - la création d'un poste de CPE ;
    - la création de quatre postes d'AED.

     
    Le secrétaire du CHSCT 
    Rivomalala RAKOTONDRAVELO 


  • Le CHSCT s’est réuni ce jour et la FSU a évoqué les graves incidents qui ont eu lieu à Kahani et le droit de retrait exercé ce jour et demain par les collègues de l’établissement. 
    La FSU par l’intermédiaire de ses représentants a obtenu une visite du CHSCT dans cet établissement début 2018. 


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