• Il s’agissait d’un vaste tour d’horizon qui faisait suite à l’exposé des différents dossiers concernant l’attractivité que nous avions évoquée lors de la visite de la Ministre à Mayotte fin août. Le secrétaire national du SNES HDF et le co-secrétaire général du SNES Mayotte, présent à Paris pour participer à une instance de la FSU, étaient reçus, ce vendredi 22 septembre, par le chef de cabinet de la Ministre des outre-mer et sa référente Mayotte.

    Sur le dossier de la hausse de l’indexation à 1,53 à l’instar de La Réunion, nos interlocuteurs nous ont opposé que les contextes n’étaient pas comparables et qu’il fallait chercher des solutions spécifiques. Ils nous indiquent également que la Guyane a cette revendication. Si l’on peut la comprendre, compte tenu des problèmes d’attractivité que connait également ce département français d’Amérique, il n’en reste pas moins que les contextes régionaux ne sont pas les mêmes. La situation de proximité géographique et statutaire de la Réunion depuis que Mayotte est devenue département appelle inéluctablement des comparaisons qui sont hélas défavorables à Mayotte. Rendons-les favorables à Mayotte si l’on veut commencer à juguler la fuite des fonctionnaires.

    Le MOM tient beaucoup à cette notion de valorisation de service outre-mer. Dans ce cas, il faudrait alors revenir sur la baisse de la bonification retraite de ½ à 1/3 appliquée à Mayotte depuis 2011 sans raison autre que le passage au statut de département. Il faudrait également accéder à notre demande de transformer la totalité des établissements de Mayotte en réseau d’éducation prioritaire. Il est question de la classe exceptionnelle mais pour ce qui nous concerne et y compris au national, nous n’avons guère d’informations sur ce point. S’agissant de la fiscalité et de la mise en revenus exceptionnels de l’indemnité d’éloignement transitoire, nous n’avons pas non plus d’évolutions.

    L’ensemble des points liés à l’attractivité est renvoyé à une réunion sur la fonction publique à Mayotte annoncée par la Ministre et où les organisations syndicales seront conviées.

    Le cabinet nous annonce également que Mr Darmanin, Ministre de l’action et des comptes publics attendu très bientôt à Mayotte, sera informé par ses soins des sollicitations et revendications exprimées par la FSU. D’ores et déjà, nous dit-on, la Ministre Girardin a défendu certains points de questions budgétaires auprès de Mr Darmanin.

    Enfin, nous abordons (longuement) la question du refus (nouveau) par le MEN d’accorder le bénéfice de l’indemnité transitoire aux collègues arrivés en 2013 et qui ont accepté de rester à Mayotte aux termes de la circulaire Lebranchu, laquelle permettait le cumul de l’indemnité historique et transitoire. Depuis quelques jours, nous avons des informations transmises par des collègues arrivés en 2013. Les académies d’origine destinataires des dossiers d’indemnités dites transitoires, envoyés par le Vice-rectorat, indiquent à ces collègues qu’ils n’y ont plus droit et ce, sur instruction de l’administration centrale du MEN.

    Nos interlocuteurs du cabinet OM prennent connaissance de cette situation et de la circulaire Lebranchu que nous leur remettons en mains propres. Nous insistons sur le fait que poursuivre dans cette voie serait ne pas respecter les engagements de l’état, que les collègues, qui sont restés, l’ont fait sur la base de la circulaire et enfin que maintenir cette mesure, si elle était confirmée, accentuerait encore davantage la fuite des titulaires. Le SNES ajoute que les collègues lésés ne manqueront probablement pas de participer massivement à de futures mobilisations. Quoi qu’il en soit, le SNES interviendra dans les meilleurs délais auprès de la direction des affaires financières du MEN et du cabinet.

    Le chef de cabinet pointe alors le fait qu’il s’agit d’une circulaire fonction publique et que le MEN ne peut se permettre de déroger au risque de créer une inégalité de traitement entre fonctionnaires. Nous lui faisons savoir que nous comptons bien sur son intervention dans ce sens auprès de ses collègues du MEN, qu’il rencontre régulièrement dans le cadre, notamment des réunions avec les recteurs ultra-marins. Ce point fera l’objet d’un suivi particulier aussi bien au niveau local qu’au niveau national.

     

    Nous demandons à tous les collègues arrivés en 2013 de nous faire le plus rapidement possible un point sur leur situation personnelle s’agissant du versement ou non de l’indemnité transitoire. 

    Au total ce fut un entretien indispensable de mise en route afin de poser un certain nombre de questions incontournables s’agissant de l’attractivité. Si nos interlocuteurs prennent la mesure des difficultés, ils ne semblent pas, dans un premier temps, retenir les pistes que nous proposons. Pour autant, nous maintiendrons l’essentiel de nos revendications auprès du Ministre de l’action et des comptes publics lors de sa future visite et lors de la réunion prévue et organisée par la Ministre des outre-mer, à Paris sur la fonction publique à Mayotte. Nous demandons à tous les collègues arrivés en 2013 de nous faire le plus rapidement possible un point sur leur situation personnelle s’agissant du versement ou non de l’indemnité transitoire. 

     

    Merci à notre collègue Henri NOURI vice-secrétaire de la FSU pour son compte rendu


  • Cher-e collègue,

    veuillez trouver ci joint le numéro 280 de SNUEPinfos spécial 'Conseil d'administration" à télécharger <<ICI>>

    Au sommaire :

    Conseil d'administration, comment et pourquoi constituer une liste SNUEP-­FSU
    > Construire des listes SNUEP­FSU ou FSU
    > Faire voter pour des listes SNUEP­FSU et FSU
    > Modèle de liste
    > Affiche
    > Calendrier indicatif des CA
    > Attribution des sièges


  • Cela n'était pas arrivé depuis le 15 mai 2014. Et encore, FO avait alors défilé de son côté. Le 10 octobre prochain, date du rendez-vous salarial prévu dans l'agenda social par le gouvernement, l'ensemble des neuf fédérations syndicales représentatives de la fonction publique (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA-FP), se mobiliseront pour protester d'une seule et même voix contre la politique gouvernementale menée à l'égard des agents publics.
    Après la tenue d'une réunion intersyndicale le 14 septembre en soirée, les responsables syndicaux ont tous apposé leur signature ce 15 septembre au bas du communiqué commun confirmant cette décision.
    UNE INITIATIVE "À LA HAUTEUR DES ATTAQUES CONTRE LA FONCTION PUBLIQUE."
    "Nous sommes très satisfaits car nous avions déjà proposé une telle action lors de l'intersyndicale du 30 août, commente Bernadette Groison, la secrétaire générale de la FSU, qui appelle depuis longtemps de ses vœux une action commune. En même temps, cette mobilisation est à la hauteur des attaques actuelles contre la fonction publique qui donnent l'impression d'un retour en arrière."
    De fait, "depuis l'arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s'accumulent pour les agent.e.s de la fonction publique : gel de la valeur du point indice, rétablissement de la journée de carence, perspective de 120 000 suppressions d'emplois sur les trois versants de la fonction publique...", rappelle le communiqué commun. À cela s'ajoutent les futurs états généraux du service pub qui pourraient déboucher sur une réduction des missions de service public exercées par les fonctionnaires (ce qui permettrait de "flécher" les suppressions de postes), le probable allongement du calendrier d'application du protocole PPCR et la menace de la mise en place d'une gestion différenciée des agents des trois versants.
    ABSENCE D'AMÉLIORATION DU POUVOIR D'ACHAT
    Autant de mesures annoncées concomitamment qui "vont continuer à dégrader les services publics", s'inquiète Bernadette Groison, vont au-delà ce que pouvait laisser présager le programme d'Emmanuel Macron et, surtout, ne vont pas dans le sens de l'amélioration du pouvoir d'achat des agents promis par le chef de l'État. Sur ce point, les premières pistes de compensation de la hausse de la CSG prévues pour les agents et présentées le 13 septembre ont été la goutte qui fait déborder le vase.
    "Contrairement à l'engagement fait aux agent.e.s public.que.s par Emmanuel Macron dans le cadre de sa campagne présidentielle, [...] la hausse de la CSG se traduira au mieux par une simple compensation dans la fonction publique, c'est-à-dire sans gain de pouvoir d'achat pour les agent.e.s !", estime ainsi l'intersyndicale, rappelant par ailleurs son "attachement au code des pensions civiles et militaires" et indiquant qu'elle sera "très vigilante sur la future réforme des retraites".
    UNE LISTE DE REVENDICATIONS FERMES
    Et d'exiger "une véritable négociation salariale qui aboutisse à une réelle reconnaissance du travail, des missions et de l'engagement professionnel des agent.e.s par une augmentation du pouvoir d'achat et la revalorisation des carrières, le non rétablissement de la journée de carence et les moyens nécessaires pour permettre aux agent.e.s d'exercer leurs missions de services publics".
    La date du 10 octobre pour cette mobilisation n'a pas été choisie au hasard puisque se tiendra ce jour-là le rendez-vous salarial qui doit notamment arrêter définitivement les mesures de compensation de la hausse de la CSG. Un moyen donc de faire pression sur le gouvernement alors que d'ici là, sont prévues plusieurs réunions de concertation dont une nouvelle, le 26 septembre, sur la CSG. Mais, prévient Bernadette Groison à l'adresse du gouvernement, "il faudrait vraiment qu'il y ait bien plus que des avancées" pour que les syndicats lâchent du lest.
    Nasr Allah Lakhsassi

  • Les salariés du public et du privé ont largement répondu à l'appel de cette deuxième journée de mobilisation qui a permis de réaffirmer notre détermination à obtenir des réponses sur nos revendications.

    A l'issue de l'action de ce jour, l'assemblée générale a décidé de suspendre le mouvement et de mobiliser les salariés pour de nouvelles actions à compter du 04 octobre 2017.

    Nous comptons sur le gouvernement pour mettre à profit ce délai afin d'approfondir l'examen de nos revendications et y apporter des réponses satisfaisantes lors de la venue du ministre de l'Action et des Comptes publics .

    Les représentants de l'intersyndicale remercient les grévistes et comptent sur leur engagement pour mobiliser davantage. 


  • Pour dénoncer les difficultés de gestion des personnels et de communication entre le vice-rectorat et la FSU (et de nombreux autres motifs ; voir ci-dessous), la FSU Mayotte a refusé de participer au Comité Technique de Proximité (CTP) prévu aujourd’hui, et comme elle détient la majorité des sièges a ainsi obligé le vice-rectorat à le reporter avant huit jours.

     

    DECLARATION DE LA FSU MAYOTTE 7 septembre 2017

    En cette rentrée 2017, la FSU renouvelle son alerte maintes fois formulée concernant la dégradation de l’attractivité. Comme nous l’avions prévu, elle atteint son apogée avec l’application à plein régime des décrets de 2013. Il est grand temps de les revoir notamment en ce qui concerne le niveau du taux d’indexation qui s’avère insuffisant pour restaurer l’attractivité mais nous notons que ce n’est pas la priorité première du Vice-rectorat. Et plus généralement, il n’existe aucun relais ni aucune initiative pour palier ce manque. Le taux doit être relevé au moins au niveau de celui de la Réunion (1,53).

    La FSU continuera à mobiliser et à travailler à tous les niveaux pour que cet objectif soit atteint.

    La gestion de l’affectation et du recrutement des contractuels appelle de notre part de nombreuses remarques. Les commissions que la réglementation impose ont été tenues dans des conditions insatisfaisantes : documents envoyés au dernier moment et absence de suivi et de respect des conclusions de ces commissions. De nombreux ajustements ont été effectués à la suite de la commission du 11 juillet à l'insu des représentants du personnel, certains collègues contractuels se sont présentés dans leur établissement pour apprendre qu’ils étaient renvoyés sans explication et surtout sans avoir été préalablement notifiés de la décision ni individuellement ni même au niveau de la commission ; ce qui engage la responsabilité de l’administration. D’autres collègues ont été changés arbitrairement d’affectation, là aussi sans aucune motivation. Il est inacceptable que des collègues ayant jusqu'à ce jour donné satisfaction se retrouvent sans emploi, du jour au lendemain, et ce, sans la moindre justification et dans l’irrespect total de la réglementation. De plus, il est inadmissible que le recrutement ne fasse l’objet d’aucune communication particulière aux organisations syndicales. Compte tenu de l’importance des changements opérés, nous demandons la tenue de nouvelles commissions paritaires dans les plus brefs délais pour le renouvellement de tous les contrats.

    Malgré les engagements pris par le DRH et le SG, l’indemnisation des représentants du personnel n’est toujours pas effective. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’une ou de deux mais de plusieurs commissions paritaires pour lesquelles nous ne disposons toujours pas de PV alors que la réglementation prévoit un délai de transmission de un mois. Alors, pouvons-nous connaître les ajustements dans le second degré et au niveau du Vice-rectorat ? De même le vice-rectorat devrait communiquer sur le nouveau dispositif de formation des Professeurs des Écoles stagiaires. Par ailleurs, nous déplorons le fait qu’un chef d’établissement qui a reconnu avoir harcelé un personnel, se retrouve aujourd’hui proche collaborateur de Madame le Vice-Recteur.

    En outre, nous nous insurgeons contre les retards ou la non prise en charge des billets d’avion des collègues partants ou en congé. Plus grave encore, certains partants n’ont toujours pas perçu l’IFCR sans parler de ceux qui recevront leur arrêté de congé administratif après leur reprise de fonction. Nous exigeons qu’à l’avenir les collègues puissent disposer des billets d’avion aux dates voulues et avec une anticipation de trois mois.

    Les difficultés de gestion des personnels, de communication entre notre organisation syndicale, fédération pourtant majoritaire dans l’éducation, et les cadres du VR, nous conforte dans notre revendication relative à la transformation du vice-rectorat en un rectorat de plein exercice afin que les moyens humains soient au rendez-vous des défis de l’éducation à Mayotte. Ces difficultés sont d'ailleurs exacerbées par un directeur des ressources humaines avec lequel la discussion est impossible.

    Pour toutes ces raisons, la FSU Mayotte décide de ne pas siéger ce jour et reste dans l’attente d’une nouvelle convocation dans le respect de la réglementation.