• COMPTE RENDU DE LA JOURNEE D’ACTION DU 20 SEPTEMBRE

    Chers collègues,

    Nous remercions les collègues qui ont accepté de perdre une journée de salaire pour  faire grève aujourd'hui.  L'intersyndicale avait donné RV aux manifestants ce matin à 7h30 place de la République à Mamoudzou. Le flot des collègues mêlant premier, second degré et fonctionnaires des trois fonctions publiques a progressivement grossi. A 9h30 environ, plus de 300 personnes se sont dirigées vers le rond point de Kawéni bloquant la circulation pendant 2 bonnes heures.

    Nous avons ensuite tenu une AG au Conseil départemental où chaque représentant de l'intersyndicale a pu s'exprimer. La mobilisation progresse et elle augmentera encore lors de la venue prochaine de la Ministre des Outres-Mers. Chacun estime que la nouvelle Ministre doit apporter les réponses que l'intersyndicale attend depuis des mois entre autre sur :

    • le développement de l'attractivité, à savoir baisse de la fiscalité sur les IE, accélération de carrière au MEN pour service rendu à Mayotte et enfin confirmation de la prise en charge des indemnités voyages notamment pour les néo-titulaires
    • la reconstitution de carrière pour les ex instituteurs et agents de la CDM en prenant en compte l'ancienneté générale de service et ce dans l'intérêt des services publics à Mayotte. 

    Nous appelons les collègues à une reprise de la grève et surtout de l'action à partir du 28, jour prévu de l'arrivée de la Ministre des Outres-Mers dans le département. Nous nous rendrons en petite terre pour l'accueillir dès sa descente d'avion. Nous savons que le gouvernement travaille pour que la visite de la Ministre puisse se dérouler au mieux. Elle ne peut esquiver ses responsabilités et nous attendons des réponses concrètes à nos revendications.

     

    RENDEZ-VOUS LE 28 SEPTEMBRE DANS L'ACTION ! 


  • Le document d'appui au rendez-vous professionnel, présenté jeudi 15 septembre 2016 par le ministère de l'Éducation nationale dans le cadre de la réforme de l'évaluation des enseignants, est "inacceptable", écrivent trois syndicats d'enseignants du secondaire de la FSU (SnesSnepet Snuep) dans un communiqué, lundi 19 septembre. Les syndicats estiment qu'il "ne permettrait pas d'évaluer la réalité du travail enseignant". Ils demandent un "barème chiffré" dans le "compte rendu d'évaluation" et davantage de crédits pour la formation continue. Par ailleurs, le Snuipp-FSU publie les résultats d'une consultation sur les nouvelles propositions du ministère.  Opposée à ce que seul l'avis de l'IEN soit pris en compte pour l'accélération de carrière, une majorité d'enseignants est en désaccord avec le contenu du "bilan professionnel" et ne souhaite pas qu'il soit envoyé à l'IEN.
    "Le bilan professionnel que le ministère entend rendre obligatoire avant chaque inspection est inacceptable", estiment trois syndicats de la FSU (Snes-FSU, Snep-FSU et Snuep-FSU) dans un communiqué, lundi 19 septembre 2016, trois jours après un nouveau cycle de négociations sur l'évaluation des enseignants entre les syndicats et le ministère de l'Éducation nationale.
    Sur l'accompagnement des enseignants : Les trois syndicats demandent "l'augmentation des crédits" alloués à la formation continue et "son élargissement aux domaines didactiques et pédagogiques". Le syndicat prévient que "sans effort conséquent pour renforcer et développer la formation continue, les projets sur l'évaluation ne seront que vœu pieu".
    Sur le "document d'appui au rendez-vous professionnel " : Ils estiment que ce document "conduirait inévitablement à survaloriser les activités périphériques à l'acte d'enseignement" et "ne permettrait pas d'évaluer la réalité du travail enseignant.
    Sur le "compte rendu d'évaluation professionnelle", ou "grille d'évaluation" : les syndicats de la FSU réclament un "barème chiffré" afin de "rendre le plus objectif possible le classement des personnels" qui bénéficieront ou non d'une accélération de l'avancement de carrière. Pour le Snes, le Snep et le Snuep, l'introduction de la notion de mérite dans l'évaluation "met les personnels en concurrence".
    Selon les syndicats, le compte rendu "risque de détourner l'évaluation du cœur de métier" et "distingue encore insuffisamment ce qui relève des prérogatives du chef d'établissement et celles de l'inspecteur".
    87,6 % des PE souhaitent que l'inspection soit mieux cadrée
    Le Snuipp pour une évaluation formative
    Dans son analyse des résultats de la consultation, le Snuipp interpelle le ministère, qui est selon lui "à la croisée des chemins" et "doit répondre aux besoins de la profession".
    Le syndicat défend une évaluation "formative" :
    • "qui accompagne, conseille et aide les enseignants des écoles à faire et à réinterroger leur métier"
    • "déconnectée de la carrière" pour éviter toute "mise en concurrence des personnels"
    Le Snuipp-FSU publie par ailleurs les résultats d'une consultation lancée auprès des enseignants du premier degré (1). Sur les plus de 10 000 répondants, la majorité d'entre eux ne sont pas satisfaits du dispositif actuel d'inspection (38,8 % jugent le dispositif insatisfaisant, 42,81 % plutôt insatisfaisant) et 87,6 % souhaitent que l'inspection soit mieux cadrée nationalement, notamment en termes de délais, de documents à présenter et de procédure de recours en cas de désaccord.
    Voici les principaux résultats de la consultation au sujet de l'évaluation des enseignants :
    À la proposition "Le ministère prévoit que seul l'avis de l'IEN soit pris en compte pour accélérer la carrière de 30 % des collègues au 6e et au 8e échelon", les enseignants du premier degré sont :
    • Pas du tout d'accord à 46,46 %
    • Plutôt pas d'accord à 34,93 %
    • Plutôt d'accord à 9,83 %
    • Sans avis à 7,01 %
    • Tout à fait d'accord à 1,77 %
    Le contenu du bilan personnel et la pertinence de l'envoyer à l'IEN questionnés
    Sur le bilan professionnel, le Snuipp demande aux enseignants s'ils sont d'accord ou non avec le contenu du document que l'enseignant pourrait avoir à finaliser 15 jours avant sa rencontre avec l'IEN. Les réponses "pas du tout d'accord" et "plutôt pas d'accord" rassemblent 77,33 % des répondants. Près de 20 % des enseignants (2 113 personnes) sont toutefois "tout à fait d'accord" ou "plutôt d'accord" avec ce contenu.
    Sur la pertinence d'envoyer ce document à l'IEN, sur 10 644 réponses, les enseignants sont :
    • Tout à fait d'accord 3,10 %
    • Sans avis 7,79 %
    • Plutôt d'accord 16,41 %
    • Plutôt pas d'accord 26,96 %
    • Pas du tout d'accord 45,73 %
    Les avis sont plus nuancés sur l'utilisation du bilan professionnel comme d'un guide à l'entretien : 55,37 % sont d'accord (plutôt et tout à fait d'accord), contre 36,58 %. 8,05 % sont sans avis.
    Avis partagés sur les critères d'évaluation
    Quant aux nouveaux critères d'évaluation censés remplacés la note pédagogique, les avis se partagent sur l'assertion "les critères sont adaptés à notre métier". En effet :
    • 31,75 % s'affirment "plutôt pas d'accord"
    • 31,23 % sont "plutôt d'accord"
    • 19,85 % sont "sans avis"
    • 14,06 % ne sont "pas du tout d'accord"
    • 3,12 % sont "tout à fait d'accord".
    En outre, encouragés à donner leur avis sur l'affirmation "les critères ne sont pas assez centrés sur le travail en classe", les enseignants du premier degré sont :
    • 42,49 % à être plutôt d'accord
    • 22,35 % sans avis
    • 16,71 % à être tout à fait d'accord
    • 15,40 % à être plutôt pas d'accord
    • 3,05 % à être pas du tout d'accord
    Par ailleurs, environ 85 % des répondants (9 128 sur 10 717) sont d'accord avec la définition du rôle de l'inspection telle que proposée par le Snuipp, à savoir : "le rôle de l'inspection, c'est avant tout un moyen d'accompagnement et de conseil pédagogiques". Ils sont également une majorité (81 %) à penser que l'inspection est un moyen de contrôler que l'enseignement dispensé est conforme aux programmes.

    (1) Selon les questions, entre 10 000 et 11 000 enseignants ont répondu. L'enquête a été menée en 5 jours.

    Nasr  LAKHSASSI

     


  • Suite à la journée d'action du 13 septembre, la préfecture nous a annoncé la sortie d'un nouveau décret  qui permettra  d'obtenir une IFCR à 100 % dés la titularisation sans condition de durée et l'ISG sera attribuée aux néo-titulaires.  

    C'est un acquis de la lutte non négligeable mais qui ne suffit pas . 

    Nous voulons pour Mayotte un système éducatif digne d'un département métropolitain. Il y a urgence.

    L'intersyndicale exige  en matière d'attractivité et de respect des personnels :

    ·         classement des IE en revenus exceptionnels pour permettre des dégrèvements fiscaux, 

    ·         accélération de carrière pour les agents exerçant à Mayotte.

    ·         reconstitution de carrière de tous les ex agents de la CDM.  

    Tout ce qui a été obtenu à Mayotte ces dernières années l'a été par les mobilisations et les grèves ( prolongation du décret 96, indexation,.. et aujourd'hui décret IFCR). C'est maintenant qu'il faut agir. Le gouvernement prépare la rentrée de 2017 et  tout indique qu'elle sera pire que cette année si les mesures que nous préconisons, ne sont pas prises. Nous devons et nous pouvons gagner. Nous avons tous intérêt à nous engager dans la grève et dans l'action. 

     

    Tous en Grève reconductible à partir du mardi 20 septembre !  

    Rendez-vous à partir de 7h30 ce mardi 20 septembre place de la République et départ de la manifestation à 9h30 en direction de Kawéni.


  • Cher-e collègue,

    veuillez trouver ci joint le numéro 262 de SNUEPinfos à télécharger <<< CLIQUEZ ICI >>>

    Sommaire :

    • une rentrée sous le signe de la colère  P 1-2
    • tous en grève le 8 septembre P 2
    • ensemble tout est possible P 2
    • un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi P 3
    • lu au BO P 4
    • appel à participer aux mobilisations du 15 septembre P 5
    • election au CA P5-6

  • Le ministère de l'Éducation nationale modifie la "grille d'évaluation" des enseignants en la transformant en "compte rendu", dans la nouvelle version de la transposition du protocole PPCR pour les enseignants qui sera discutée à partir de mercredi 14 septembre et dont AEF a eu copie. Par rapport aux textes présentés en juillet dernier, les dispositions concernant l'accompagnement personnalisé restent, pour une large part, inchangées. Il est toutefois précisé que cet accompagnement n'est plus "complémentaire" des rendez-vous de carrière mais a lieu "en parallèle".  L'architecture des rendez-vous de carrière, elle, est conservée mais un paragraphe au sujet de l'équilibre femmes/hommes est ajouté. Par ailleurs, la nouvelle version précise les conditions d'accès à la hors classe.

    Trois réunions programmées MENESR/syndicats
    • le 14 septembre : grille d'évaluation
    • le 15 septembre : bilan professionnel
    • le 21 septembre : passage en classe exceptionnelle.
    Le ministère de l'Éducation nationale présentera, mercredi 14 et jeudi 15 septembre 2016, une nouvelle version du projet concernant l'évaluation des enseignants aux organisations syndicales. Les trois textes communiqués portent sur :
    - l'accompagnement des enseignants
    - le processus de rendez-vous de carrière
    - le "compte rendu d'évaluation professionnelle des enseignants"
    Par rapport aux textes provisoires présentés aux syndicats le 13 juillet dernier, deux changements sémantiques sont à noter : le "bilan professionnel" de l'enseignant devient un "document d'appui au rendez-vous de carrière" et la "grille d'évaluation" devient un "compte rendu" d'évaluation.
    L'accompagnement personnalisé "en parallèle" des rendez-vous de carrière
    L'accompagnement des enseignants resterait de la responsabilité de l'inspecteur de l'Éducation nationale dans le premier degré, et soumis au double regard du chef d'établissement et d'un inspecteur (IA-IPR, IEN) dans le second degré. Cette démarche d'accompagnement personnalisé, qui "revêt une dimension formative", n'est plus "complémentaire" des rendez-vous de carrière comme le spécifiait le texte précédent mais a lieu "en parallèle".
    "Les visites dans la classe et l'entretien qui les accompagne constituent le vecteur central de l'accompagnement professionnel des enseignants", précise le texte, qui dans sa version précédente ne mentionnait pas cet entretien. Il est par ailleurs ajouté que "l'accompagnement individuel fait l'objet, en tant que de besoin, d'une restitution formalisée à l'enseignant".
    La structure des 4 rendez-vous de carrière inchangée
    Les quatre rendez-vous de carrière sont inchangés. Ils permettent toujours l'avancement accéléré entre les 6e et 7e échelons, entre le 8e et le 9e échelon, ainsi que le moment de l'accès à la hors classe et à la classe exceptionnelle.
    • Accès à la hors classe
    Concernant la hors classe, le rendez-vous de carrière n'est plus fixé "dans les deux premières années" du 9e échelon mais "dans la deuxième année" de ce même échelon. Il est précisé que "les personnels enseignants, d'éducation ou psychologues doivent pouvoir dérouler une carrière complète sur au moins deux grades".
    • Autorité compétente
    Il est également ajouté que le recteur, mais également "l'IA-Dasen", est l'autorité compétente pour arrêter l'appréciation finale de l'enseignant. Cette même autorité "rend un avis sur un avancement accéléré d'échelon" concernant la décision d'avancement accéléré.
    • Le document d'appui au rendez-vous de carrière
    Par ailleurs, le "bilan professionnel" de l'enseignant devient "le document d'appui à son rendez-vous de carrière". Il doit toujours être finalisé 15 jours avant le rendez-vous de carrière.
    Concernant la phase de préparation par l'enseignant de son rendez-vous de carrière, le document précise qu'il "peut s'appuyer sur la notice présentant le déroulé et les enjeux de ce rendez-vous de carrière et, s'il l'estime pertinent, sur les différents documents élaborés tout au long de son parcours et stockés dans i-prof."
    • L'équilibre femmes/hommes dans les corps
    Dans le texte daté du 12 septembre par le ministère de l'Éducation nationale est ajouté le paragraphe suivant : "Dans chacun des corps, les promotions tiendront compte de l'équilibre femmes-hommes dans le choix des promus s'inscrivant dans les principes et orientations posés par le protocole d'accord signé le 8 mars 2013 et relatif à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique."
    • La "grille d'évaluation" devient un "compte rendu d'évaluation"
    Le "compte rendu du rendez-vous de carrière au travers d'une grille d'évaluation" devient un "compte rendu d'évaluation professionnelle lié au rendez-vous de carrière". 
    11 objets dans Le "compte rendu d'évaluation"
    La précédente version "grille d'évaluation professionnelle" devenue "compte rendu d'évaluation professionnelle" passerait de 9 objets d'évaluation à 11 :
    1. Maîtriser les savoirs disciplinaires et leur didactique
    2. Adapter les modalités de sa communication en fonction de son auditoire, en visant sa maîtrise et son développement
    3. Construire, mettre en œuvre et animer des situations d'enseignement et d'apprentissage prenant en compte la diversité des élèves
    4. Évaluer les progrès et les acquisitions des élèves
    5. S'engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel
    6. Coopérer au sein d'une équipe
    7. Contribuer à l'action de la communauté éducative et coopérer avec les partenaires de l'école/l'établissement
    8. Coopérer avec les parents d'élèves
    9. Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques
    10. Organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l'apprentissage et la socialisation des élèves
    11. Accompagner les élèves dans leur parcours de formation
    Les "niveaux de maîtrise" pour évaluer ces objets sont modifiés : auparavant découpés en "à améliorer", "bon", "très bon", "excellent", ils deviennent "à consolider", "satisfaisant", "très satisfaisant" et "excellent".
    Les numéros 1 à 5 sont évalués par l'inspecteur, tandis que de 6 à 8 ils sont évalués par l'inspecteur dans le 1er degré et par le chef d'établissement dans le 2nd degré. Les objets 9 à 11 sont évalués par "l'inspecteur dans le 1er degré et par l'inspecteur et le chef d'établissement du 2nd degré".
    La structure de la partie "appréciation générale des évaluateurs" reste inchangée mais quelques mentions sont modifiées.
    Ce qui disparaît : 
    La précision "3 niveaux d'appréciation de l'enseignant : - s'inscrit dans une démarche de progression de compétence - répond aux attentes de son métier et de l'institution (compétence conforme aux attendus) - implication, compétences reconnues par les pairs et l'institution".
    Ce qui est ajouté :
    - "Dans le 2nd degré, l'appréciation générale portée par chacun des évaluateurs fait l'objet d'un échange préalable entre eux."
    - "Les éléments figurant ci-dessus (soit les appréciations, ndlr) sont communiqués à l'enseignant".

     - Une rubrique "avis de l'autorité académique sur un avancement accéléré", qui rappelle que "l'avis très favorable est contingenté à 30 % des effectifs d'enseignants concernés par le rendez-vous de carrière considéré".

    Nasr LAKHSASSI






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